samedi 3 décembre 2011

Le mystère des rayons gammas de Noël enfin élucidé ?

A Noël 2010, un éclair de rayons gammas avait été détecté. Surgissant des profondeurs du cosmos, l’origine de ces rayons était restée inconnue, du moins jusqu'ici.
Les "flashs" sont les phénomènes les plus lumineux de l’univers. Ces sursauts de rayons gamma émettent en quelques minutes, voire quelques seconde parfois, plus d’énergie que ne le fait le Soleil en des milliards d'années d'existence. Les plus longs pourraient résulter de l'explosion d'étoiles cent fois plus massives que le Soleil qui s'effondrent et créent un trou noir. Ceux qui durent moins de deux secondes seraient émis lorsque deux étoiles à neutrons, résidus ultradenses d'astres en fin de vie, fusionnent pour former un trou noir.
Le jour de Noël 2010, un éclair de rayons gamma surgi des profondeurs du cosmos avait été détecté par le satellite américain Swift. Mais long de plus d’une demi-heure il avait étonné les astronomes. De plus, la lueur résiduelle en rayons X détectable après le flash de rayons gammas a disparu plus rapidement que pour les autres sursauts gamma. Pour comprendre quel phénomène extrêmement violent pourrait avoir été à l'origine de cette étonnante bouffée d'énergie, deux équipes d'astronomes ont travaillé sur la question. Chacune présente présentent un scénario dans des articles publiés par la revue scientifique britannique Nature.
Dislocation d'un corps céleste ou fusion d'étoiles ? 
Sergio Campana, de l'Observatoire astronomique de Brera (Italie), émet l'hypothèse que le sursaut gamma de Noël a résulté de la dislocation d'un petit corps céleste (comète ou astéroïde). S'étant approché à moins de 10.000 kilomètres d'une étoile à neutrons plus massive que le Soleil, la comète (ou l'astéroïde) aurait été détruite par des effets de marée après avoir été piégée dans le champ de gravité de cette étoile compacte, rapporte Sciences et Avenir. Les morceaux seraient alors tombés sur l'étoile dense, d'où l'illumination captée à Noël par le satellite de la NASA.
L'équipe conduite par Christina Thöne (Institut astrophysique d'Andalousie, Espagne) attribue quant à elle l'origine du sursaut gamma de Noël à la fusion d'une étoile à neutrons avec une étoile géante constituée d'hélium. L'étoile à neutrons aurait absorbé une partie du gaz de sa volumineuse compagne, dont les couches de gaz externes auraient enveloppé les deux astres, avant qu'ils ne fusionnent dans une débauche d'énergie.
Mais pour savoir laquelle des deux hypothèses est la bonne, les chercheurs devront encore poursuivre leurs travaux à partir des données recueillies le jour de l'évènement.

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